lundi 27 février 2017

Balades anglaises

Les vacances de février sont là, ce qui signifie une semaine sans cours pour moi. Je donne un coup de main pour la traite des vaches, je travaille par ci-par là pour mes cours ou pour préparer les examens, j'en profite pour avancer dans des réalisations qui me trottent dans la tête depuis un moment... 

Du coup, je me suis replongée dans les photos de mon séjour en Angleterre; si vous avez lu ce blog dans le courant des mois d'août et septembre, vous savez que je suis allée travailler deux mois dans une ferme de la région des Midlands


J'avais congé tous les week-ends (un luxe, dans l'agriculture!) et j'ai ainsi pu profiter de mon temps libre pour faire des balades dans les environs de Frankton, le village où je me trouvais.



Comme je n'avais pas de voiture, Gill et George m'ont prêté un de leurs vélos. Je dois avouer que lorsque j'ai vu l'engin, j'ai eu un peu de mal à m'imaginer faire des kilomètres avec... je crois que je suis un peu trop gâtée avec mon vélo électrique, ça donne de mauvaises habitudes!



Eh puis finalement, après avoir réglé la selle à la bonne hauteur, j'ai apprécié cette petite bicyclette bleue, malgré son guidon un peu rouillé! Il faut avouer que l'Angleterre n'est pas la Suisse et je ne me suis donc pas frottée à des dénivelés trop conséquents!


De Frankton, il me suffisait de parcourir 4,3 miles (7 kilomètres) pour rejoindre le "Grand Union Canal". C'est un canal qui va de Londres à Birmingham. A l'origine, le réseau de canaux a été développé dans le but de transporter des marchandises. Actuellement, de nombreux bateaux de plaisance y naviguent. Cela avait un côté un peu désuet et charmant de voir ces péniches, pour la plupart rénovées et entretenues avec soin, naviguer sur le canal ou passer les écluses.



En fait, c'est un itinéraire pour deux-roues du "National Cycle Network" que je suivais le long de ce canal. Je ne crois pas que l'Angleterre soit le pays du vélo, en tout cas pas comme la Hollande ou le Danemark le sont, mais comme il y a beaucoup de petites routes bucoliques et peu fréquentées (du moins dans la région où je me trouvais), et qu'en plus j'avais la chance d'avoir l'itinéraire n°41 qui passait à 2 km de Frankton, j'ai de manière générale bien apprécié mes balades à vélo. 

Une fois arrivé sur l'itinéraire, qui peut passer par moment sur des routes ouvertes à la circulation (et dans ce cas, il est plus prudent de ne pas oublier qu'en Angleterre, on roule à gauche!), mais qui passe souvent par des voies de circulation réservées aux piétons et aux deux-roues, le balisage est bien fait et on avance sans problème jusqu'au but de la balade. 




A Frankton, je me trouvais presqu'à mi-chemin entre Rugby et Leamington Spa. Pour aller à Rugby, il fallait suivre pendant un moment un sentier aménagé sur le passage d'une ancienne voie de chemin de fer. L'idéal au niveau du dénivelé: ça allait tout droit et presqu'à plat. Par contre, la vue était un poil moins intéressante étant donné que le chemin était souvent bordé des deux côtés par des arbres.



En ce qui concerne les villes des environs: je n'ai rien trouvé de spécial à Rugby, même si j'avoue ne pas avoir cherché à visiter les principaux monuments de la ville. Par contre, j'ai plus apprécié Leamington Spa; on y trouve quelques rues commerçantes avec des boutiques et des cafés sympas, de beaux bâtiments, il y a des espaces verts bordant la rivière qui traverse la ville et de manière générale, cela semble être une ville plus vivante que Rugby.


Une autre fois, j'ai voulu suivre le canal dans l'autre sens, et ce n'était alors plus un itinéraire officiel pour vélos. Le canal était toujours aussi charmant, mais la progression un peu plus difficile par moments, étant donné que le sentier qui bordait le canal était plus destiné aux piétons qu'à tout autre type de déplacement!




J'ai aussi fait quelques balades dans les environs de Frankton. Moi qui suis habituée aux balisages du tourisme pédestre en Suisse (et à ce niveau, je crois qu'on ne peut pas faire mieux!), j'ai dû me faire à la signalétique très lacunaire des "chemins pédestres publics". On sait qu'on est sur un chemin pédestre, mais on ne sait pas où on va. Tout d'un coup, le chemin pédestre débouche sur une route, et alors il vaut mieux avoir planifié sa randonnée pour savoir dans quelle direction aller! Il existe des cartes topographiques "papier" avec une échelle suffisamment grande pour avoir le détail des sentiers pédestres, et on peut aussi voir des extraits de cartes sur streetmap.co.uk.



C'est lors d'une de ces balades que je suis arrivée à la kermesse du village voisin. C'était "typically British",  je suis sous le charme de ces traditions qu'on ne trouve pas (à ma connaissance) chez nous. Un concours du plus beau gâteau, ou même du meilleur oeuf dur (réservé aux messieurs... le sexisme a de beaux jours devant lui!), ce sont deux exemples de toute une série de catégories présentées ce jour-là dans le hall (la salle communale) du village.


Tout en haut de la photo, vous apercevez l'oeuf disqualifié car le concurrent n'avait pas ôté la coquille :-)


Dans le même village, Marton, j'ai visité un musée particulier: le Marton Museum of Country Bygones, ce qu'on pourrait traduire par "musée de Marton du pays (ou de la campagne) d'antan". 

Ne vous attendez pas à un musée classique avec ses expositions d'objets bien alignés et étiquetés. Vous entrez dans une grande pièce emplie de plusieurs centaines d'objets, une accumulation d'outils, d'accessoires, d'ustensiles, d'habits... 

On devine une volonté de réunir les objets par thématiques; on peut lire des explications sur des étiquettes disposées ça et là; parfois, on se demande à quoi servait l'objet que l'on contemple, parfois on reconnaît des objets qu'on utilise peut-être encore au quotidien. Souvent, on peut mesurer le changement qui a eu lieu au niveau des matériaux, des techniques de fabrication, par exemple comme avec les biberons ci-dessous...  




C'est sans doute un accès de "c'était mieux avant" alors que je n'ai pas connu les temps où ces objets étaient utilisés et que je n'en perçois certainement pas tous les aspects, dont ceux qui faisaient qu'avant tout n'était pas mieux, que la vie était sans doute dure, les tâches quotidiennes plus pénibles, les droits et les libertés moins étendus qu'actuellement. Mais tout de même, quand je vois ces objets manufacturés avec soin, fabriqués dans la région ou dans le pays, je me dis qu'ils avaient une réelle valeur, de celle qu'on ne donne plus aux objets achetés au supermarché et jetés quelques temps plus tard... 


Un musée particulier, donc, dans un petit village du centre de l'Angleterre. Si vous passez dans la région, cela vaut la peine de s'arrêter!








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