samedi 23 janvier 2016

Ce qu'il y a dans mon assiette...

Cela fait pas mal d'années que je suis assez attentive au contenu de mon assiette.

Comment cela a commencé, je ne le sais pas; c'est sans doute venu très progressivement, ou alors c'est simplement quelque chose que mes parents m'ont transmis.

Ayant grandi à la campagne, dans une ferme, la majorité des aliments que je trouvais dans mon assiette étaient produits localement. J'avais toujours des pommes à la récréation, à mon grand désespoir (je rêvais de bananes, et ma maman me racontait cette histoire qu'elle avait sans doute inventée: quand elle était petite, une de ses amies qui avait vécu en Afrique et avait toujours eu des bananes à la récré détestait des bananes. (Non mais vraiment, ça se voit trop qu'elle avait inventé cette histoire, comment ai-je pu être aussi naïve??)), elle faisait les gâteaux elle-même, on buvait de l'eau (Sinalco, c'était mon Graal), bref rien que des choses saines.

Du coup quand je suis partie de la maison, après une période où je n'ai pas trop fait attention, bien vite je me mise à avoir des principes lors de mes achats.


Le premier principe: fruits et légumes de saison.
Le deuxième principe: privilégier les produits locaux.
Le troisième principe: pas de plats pré-cuisinés, pas de viennoiseries industrielles, pas d'huile de palme, bref pas de vilains aliments industriels

Du coup je suis devenue la spécialiste du décryptage des étiquettes, ça vire même au toc par moment.

Maintenant que je suis retournée à la campagne, je ne mets quasiment plus les pieds au supermarché (bon, ok, d'autres le font pour moi, ma maman car je mange avec mes parents au petit-déjeuner et à midi, en semaine, et mon homme qui lui, n'attache pas autant d'importance que moi aux principes cités plus haut…) et j'ai découvert une ou deux choses que je voulais partager ici.

Les céréales anciennes: dans le village d'à côté, à Villarzel, il y a un agriculteur qui cultive des céréales anciennes. Bon, du coup il est un peu mal vu par ses collègues car ses champs ne sont pas "propre en ordre" comme on aime à les avoir chez les agriculteurs suisses. Eh oui, dans cette profession, on est vite regardé de travers quand on fait les choses un peu différemment. Mais heureusement, certains ont le courage d'aller au bout de leurs idées, et c'est le cas de ce monsieur que vous pouvez découvrir dans cette vidéo:




Si ça vous dit, il vend ses farines directement depuis chez lui, il suffit de passer un coup de fil pour convenir d'un rendez-vous. Et du coup, vous aurez sûrement la possibilité de discuter d'alimentation et d'agriculture.


Pour les légumes, je vais de temps en temps au marché bio de la famille Gfeller à Sédeilles, aussi tout près de chez moi. C'est le mardi et le vendredi soir, on y trouve les fruits et légumes produits sur place, mais aussi des produits bios d'autres provenances, par exemple des agrumes, des produits laitiers, du pain.




Ils sont aussi au marché de Fribourg et ont un système de commande en ligne avec livraison dans des lieux de dépôts, plutôt sur le canton de Fribourg pour le moment.

Cette semaine, dans le cadre de ma formation, j'ai fait un cours consacré à l'agriculture biologique qui m'a permis de visiter la ferme des terres rouges, à Pomy (près d'Yverdon). C'est une ferme qui travaille en agriculture biologique; des céréales anciennes sont cultivées puis moulues sur place; avec la farine, du pain est fabriqué également sur place.

Je trouve ces manières de travailler très intéressantes et motivantes. Pour le consommateur, c'est un gage de qualité et d'authenticité, pour le producteur, c'est une meilleure mise en valeur de ses produits et le contact avec le consommateur.

Actuellement, en Suisse il y a un moratoire sur les OGM. Cela signifie que la culture des OGM est interdite, jusqu'en 2021 (le moratoire a été prolongé récemment). Et après? Si les consommateurs ne sont pas attentifs, ils pourraient bien se retrouver avec ce genre de choses dans leur assiette… 
En fait, peut-être qu'il y en a déjà maintenant dans leur assiette. On a le sentiment que ce n'est pas possible car les OGM ne sont pas cultivés en Europe (en fait si, dans certains pays), mais les importations sont autorisées… Or, pour nourrir le bétail, on importe énormément de tourteau de soja produit en Amérique du Sud. Les agriculteurs suisse importent du fourrage qui ne contient  en principe pas d'OGM, ce qui n'est pas forcément le cas des agriculteurs européens (les explications de la FRC à ce sujet).

Certaines personnes ne se soucient pas de la provenance de leur alimentation; pour celui qui s'en préoccupe, la problématique peut vite devenir très complexe. Un des moyens de rendre les choses plus simples est très certainement de se rapprocher au maximum de la source des produits que l'on consomme.



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